Michael Georg Conrad (1846-1927), en qui les historiens de la littérature voient l’un des propagateurs les plus actifs de la modernité munichoise à travers la fondation de la revue Die Gesellschaft, vécut de 1878 à 1882 dans la capitale française avant son installation définitive en Bavière. Il subvenait à ses besoins en travaillant comme maître de langue et comme correspondant de plusieurs journaux allemands. Outre un recueil de nouvelles, les quatre années de son séjour parisien, qu’il présente expressément comme le terme de ses «années de voyage et d’apprentissage», sont à l’origine d’une série d’œuvres journalistiques, rédigées dans le but de donner à ses compatriotes un aperçu de la vie culturelle, politique et sociale des débuts de la IIIe République. Cet ouvrage tente de recenser ces contributions, à la fois pour restituer une vision «étrangère» de la capitale française, de son art et de sa littérature à un moment clé de son histoire, et pour rendre compte des partis pris intellectuels du plus connu des propagandistes de Zola en Allemagne.