Cet ouvrage contribue, à travers la notion d’effort environnemental, au débat sur les relations entre équité et efficacité des politiques publiques. Quel est l’effort environnemental demandé et quelle est sa répartition sociale ? Quels principes y président et quels sentiments de justice ou d’injustice sont générés ? En quoi les politiques environnementales qui requièrent cet effort contribuent-elles à créer, renforcer ou diminuer les inégalités sociales et environnementales existantes ? Il explore l’hypothèse, inspirée des controverses présentes dans la littérature, d’un effort environnemental plus élevé des populations les plus vulnérables socialement, indépendamment de leur plus faible impact sur l’environnement. Elle est mise à l’épreuve de deux politiques environnementales sectorielles : celle des parcs nationaux pour la biodiversité et celles des mesures agro- environnementales européennes et captages Grenelle pour l’eau. Les cas d’étude choisis dans des territoires de l’hexagone ou ultra-marin sont analysés depuis les points de vue post-colonial, d’écologie politique et de justice environnementale. Ils ont permis de cheminer vers une conceptualisation de la notion d’effort environnemental.