Grieg et son éditeur ne portaient pas le même regard sur l’extraordinaire popularité des deux premiers cahiers des «Pièces lyriques» op. 12 et 38. Tandis que Grieg, afin de contrecarrer l’effet de production en série, aurait volontiers intitulé ce troisième cahier «Chansons de printemps», l’éditeur défendait l’idée de conserver la «marque» «Pièces lyriques» et obtint gain de cause. Le grand succès persistant de ces œuvres ne fut jamais démenti – vingt ans plus tard, la maison d’édition écrivait encore fièrement à Grieg que parmi ses «Pièces lyriques», l’opus 12 et l’opus 43 étaient ceux qui se vendaient le plus, et qu’ils partaient «comme des petits pains».